Les membres de l’atelier
L’atelier la Minga a été créé à l’initiative de Claude Bourguignon Rougier. Il est animé actuellement par Stéphanie Bourdin, Claude Bourguignon Rougier, Anne-Laure Bonvalot, Ella Bordai, Juliette Despres, Clémence Demay, Angèle Millon, Sonja Tarby et Maria Thedim. D’autres traducteu.r.trice.s sont en train de nous rejoindre et participeront à l’édition du numéro 5 qui sera consacré aux luttes des femmes indigènes en Abya Yala
Les membres travaillent ensemble ou séparément à la traduction d’auteurs décoloniaux hispanophones ou lusophones. Le travail réalisé se situe dans la continuité de celui qui avait commencé avec Penser l’envers obscur de la modernité traduit par Claude Bourguigon Rougier.
En France, la traduction des auteurs décoloniaux est un phénomène très récent. Jusqu’en 2014, seuls quelques articles d’Aníbal Quijano et Walter Mignolo, avaient été publiés dans des revues. Le Groupe Décolonial de Traduction avait eu une part importante dans ce travail. Mais aucun livre, aucune anthologie n’avait fait l’objet d’une traduction.
Dans notre propre groupe de traduction, l’une d’entre nous, Claude Bourguignon Rougier, s’engagea, dés 2007, dans une traduction de Desobediencia epistémica pour Walter Mignolo. Des divergences théoriques empêchèrent de poursuivre une collaboration qui dura pendant deux ans, le travail étant repris par Yasmine Jouhari et Mark Maesselneck.
Plus fructueuse, la rencontre avec Ramón Grosfoguel permit la parution de Penser l’envers obscur de la modernité, publié aux Pulim en 2014 par Claude Bourguignon Rougier, Philippe Colin et Ramón Grosfoguel. Il s’agit d’une anthologie de textes de Enrique Dussel, Santiago Castro Gómez, Nelson Maldonado Torres et Ramón Grosfoguel. Cet ouvrage jouit d’une diffusion qui reste encore confidentielle et nous avons conscience du travail qui reste à effectuer pour que la théorie décoloniale ait la reconnaissance qu’elle mérite. C’est pour cela que nous avons décidé de publier régulièrement des traductions dans notre Revue d’Etudes Décoloniales
Nous traduisons individuellement ou collectivement dans le cadre de l’atelier la Minga. Nous essayons d’y appliquer les principes définis par Boaventura de Sousa Santos dans Épistémologies du Sud.
En avril 2018 est paru au Seuil une traduction réalisée par Roberto Andrade, Ella Bordai, Anne-Laure Bonvalot, Claude Bourguignon Rougier et Philippe Colin. Il s’agit d’un livre d’Arturo Escobar, Sentipensar con la tierra.
En 2019, Anne-Laure Bonvallot et Claude Bourguignon Rougier ont traduit pour Europhilosophies de Toulouse Autonomie et désign, à paraître;
Notre engagement relève d’une démarche militante et bénévole et nous invitons ceux qui voudraient y participer, en traduisant depuis l’espagnol ou le portugais, à rejoindre la Minga.
Le numéro 3 de la revue d’Études Décoloniales, consacré à la traduction d’articles de féministes latino-américaines, a été réalisé en collaboration avec des étudiants en traductologie,qui ont été supervisés par l’équipe.
Le numéro 4 a proposé des articles inédits en France de militantes et penseuses mexicaines.
Le numéro 5, à paraître en novembre 2020, publiera des traductions d’auteures indigènes d’Amérique du Nord et du Sud
Une minga, minka ou mink’ en quechua, est une pratique sud-américaine de travail collectif à des fins sociales.
3 thoughts on “Les membres de l’atelier”
Bonjour, je suis un étudiant colombien en M1 d’histoire relations internationales et interculturelles à l’université de Rennes 2. Je suis fortement intéressé à participer à la traduction des ouvrages, ou à rédiger des articles pour le réseau d’études décoloniales.
Bonjour Avez vous reçu le message que je vous ai fait parvenir il y a un mois?
bonjour
Je suis franco-portugaise parlant couramment espagnol, depuis 15 ans vivant en Équateur. Je suis professeure des écoles en disponibilité et a Riobamba je suis professeure de francais. Je suis aussi intéressée para aider dans la traduction.